La non-violence éducative

La non-violence éducative

EVENTAIL EXPERTISE en partenariat avec le Cabinet TAYACH, a organisé récemment une rencontre pour célébrer la journée internationale de la non-violence éducative qui se déroule tous les 30 avril de chaque année.

Avant d’aborder la non-violence éducative, il me semble nécessaire de passer par la définition de la violence éducative ordinaire (VEO).

L’acronyme « VEO » est la violence (physique, psychologique, verbale ou sexuelle) à l’égard des enfants dans une intention éducative (pour leur bien, pour qu’ils aient un bon comportement), culturellement admise et tolérée. Elle devient alors « ordinaire ».

Cette violence dépend également de la condition de l’enfant (handicap, timidité, bégaiement, énurésie, pleure souvent…) .

Les formes de la VEO sont nombreuses : physiques telles que gifler une seule fois, taper sur les mains, bruler pour ne plus avoir peur, pousser, priver de nourriture… ; psychologiques comme punir (coin), faire du chantage, menacer d’abandonner l’enfant… ; verbales se traduisant par les cris, les insultes, les moqueries , les comparaisons avec les autres… ; sexuelles en sexualisant la tenue de l’enfant, s’immisçant dans son intimité, le forçant à donner des marques d’affection (embrasse ta tante )…

Les conséquences de VEO sont : psychologiques (anxiété, addiction, phobie scolaire, altération des apprentissage..) ; comportementales (agressivité, impulsivité, hyperactivité) ; émotionnelles et relationnelles (manque de confiance en soi, vulnérabilité face à l‘inceste, fragilité émotionnelle.. ).

Pour une éducation non violente, essayons de répondre au mieux aux besoins de l’enfant :

  • Besoins physiologiques et physiques : dormir, manger, bouger, se soigner.
  • Besoins d’attachement : l’amour n’est pas une récompense, c’est un carburant.
  • Besoin d’autonomie : l’enfant a besoin de commander, dès lors qu’il ressent une réprime de ce besoin, la crise commence.
  • Besoins spirituels : donner du sens à sa vie, avoir un jugement sur soi et sur le monde.

 

Les alternatives à la violence éducative ordinaire sont nombreuses, pour ne citer que quelques-unes :

  • Ne pas voir d’intention là où il n’y en a pas. Pour ne plus dire : “Il me fait un caprice !” Quand un enfant se roule par terre, ne plus ne se demander s’il “fait un caprice” mais se poser d’autres questions : “Lequel de ses besoins n’est pas rempli ? Son besoin d’affection ? De repos ? Les règles n’étaient pas claires… ?”.
  • Anticiper les situations déclenchants les crises.
  • Distinguer l’enfant de ses actes (ce qui lui est reproché, c’est ce qu’il a fait et non ce qu’il est).
  • Préférer la réparation à la punition (Contrairement à la punition, la réparation montre à l’enfant les comportements acceptables. Corriger son erreur l’aide aussi à se sentir mieux).
  • Reconnaitre les émotions des enfants (éviter ce n’est rien ou tu vas oublier en grandissant).
  • Faire des activités ensemble (relaxation, jeux, sorties, repas).
  • Être souple en maintenant le cadre.
  • proposer des choix fermés.
  • Féliciter et valoriser les petits exploits.
  • Prendre soin de soi (sport, soin du corps, sorties, méditation, thérapie).
  • Se documenter et se faire aider (livres, guidance parentale, ateliers de formation).

 

L’éducation bienveillante n’est pas une méthode miracle. Avec cette approche, les crises et les conflits diminuent, mais il y en aura encore. Ce n’est pas non plus la clé pour devenir le meilleur parent ou le meilleur éducateur au monde. Les adultes doivent se donner le droit à l’erreur.

C’est normal d’être parfois irritable, de réagir fortement à un comportement de l’enfant. L’important, c’est de réparer, de se faire confiance et de faire de son mieux.

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Farida rahmouni psyco

Farida Rahmouni

DIRIGEANTE FONDATRICE
PSYCHOLOGUE CLINICIENNE, VICTIMOLOGUE

J’ai voulu transformer mon cabinet de psychologie en Éventail Expertise. Un dispositif tourné vers l’humain, pour ceux qui rencontrent des difficultés dans leur vie personnelle ou professionnelle, ils peuvent se faire accompagner sur la route de l’épanouissement, du changement et de l’acceptation.

Un concept innovant à destination également des organisations pour une meilleure qualité de vie au travail sans négliger la productivité.

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